samedi 11 avril 2009

Présentation Enjeux / Acteurs

Présentation des enjeux
1) Interventions de Jean-Paul Lacaze puis Pierre Pommelet, Mardi 21 février 2006 revue « Futuribles » n° 317 (Mars 2006) sur le thème « La crise du Logement et la compétitivité des Territoires ».
"J.P.L.: Le logement est en crise. L’offre de logement se raréfie. Le primo-accès au logement devient de plus en plus difficile.

Quatre causes:

la décentralisation de l’urbanisme,

la taille des ménages et les besoins globaux de construction neuve,

l’urbanisme devient malthusien (un exemple de malthusianisme : le SDRIF de 1990 a délibérément sous-estimé la croissance démographique de l’Ile-de-France, sous-évalué le rythme réel des immigrations étrangères et laissé de côté le fait que l’accession sociale à la propriété se reportait déjà massivement au-delà des limites régionales. Cette sous-estimation accentue les pénuries, poussant ainsi à la hausse des prix),

on cherche à maîtriser l’urbanisme au nom du développement durable.

Conséquence sur la compétitivité des territoires:

crise du logement en IDF,

étalement urbain,

vulnérabilité économique de la population,

lacune de densité affecte mobilité, menace compétitivité,

inexploitation outil de croissance avéré.

Comment freiner cette tendance ?

En ouvrant un débat national pour une nouvelle prospective du logement ; et pour cela mettre en place une équipe permanente au sein de l’administration centrale, capable d’assurer une ingéniérie indispensable à l’optimisation d’un flux annuel d’aides publiques directes et indirectes qui dépasse les 20 milliards d’Euros.

En relançant la production foncière.

En encourageant les initiatives prises par des collectivités territoriales soucieuses de réfléchir à l’échelle de leur bassin d’habitat et qui étudient des programmes d’actions visant à accroître la production foncière.

En lançant de grandes opérations, par recours à une gestion par exception. Il faut amener la demande solvable à s’investir dans celles-ci qui, à raison de quelques dizaines par an, pourraient faire baisser à terme la pression sur les prix.

P.P.: Le paradoxe francilien c’est que c’est là où la demande est la plus forte que l’offre est la plus faible. En 2004 les permis de construire ont augmenté de 20%. Ils ont baissé de 6,5% en 2005. Ce qui est préoccupant, c’est que ces tendances anticipent en général les mouvements nationaux. Il y a très peu de maires constructeurs, plus enclins à construire des immeubles de bureaux, que des logements. Tous les permis de construire sont systématiquement attaqués, par des associations de mieux en mieux organisées. Trois raisons peuvent expliquer cette tendance à la pénurie :
- On a décentralisé les procédures d’urbanisme en 1982, mais l’Etat a conservé les
financements.
- Par ailleurs, le Code de l’urbanisme est compliqué et les maires reculent devant
l’emploi de la procédure des ZAC.
- Enfin, si c’est le ministère de l’Equipement qui gère l’urbanisme, c’est le ministère à
la cohésion sociale qui est responsable de la politique du logement.
Trois grandes opérations franciliennes d’intérêt national illustrent le retour de l’Etat en matière d’urbanisme : Seine Amont, Seine Aval et Massy-Saclay."
Rôle du maire dans le développement du parc du bâti dans son bassin?

2) Intervention de Mireille Ferri, Vice‐présidente du Conseil régional d’Île‐de‐France in La ville durable est‐elle possible? Lors du 40e anniversaire du Master Urbanisme-Sciences Po.
"La ville ne peut pas fonctionner seule. Ville ou métropole ? La ville c’est quelque
chose de plutôt homogène, continu, fini. La métropole, c’est plutôt un réseau, un système. C’est plus facile de penser la discontinuité et l’hétérogénéité de la structure si on pense en termes de métropole plutôt que ville. On ne doit pas dessiner de frontières à la ville aujourd’hui. C’est fondamental si on veut revenir au principe de Hannah Arendt (Qu’est‐ce que la politique ?). On doit gérer la discontinuité, hétérogénéité, diversité. Penser la manière dont on va connecter les diverses fonctions sociales ?
On ne peut pas le faire entre urbanistes. Négociation entre tous les acteurs. Difficile à faire comprendre dans les débats sur le Grand Paris. Gouvernance au sein des
conflits ! Aujourd’hui, il s’agit principalement de conflits d’échelle. Voir la question des transports. Interconnexion des TGV en France (Ouest et Sud), vitale, effectuée. Mais les populations d’Antony et de Massy‐ Palaiseau disent : nous ne voulons pas supporter les nuisances associées à l’établissement de cette interconnexion."
Il est nécessaire de fonctionner à une échelle globale, milieu uni, politiquement défini. Un espace collectif où le partage de l'activité est le moteur de l'unification par le déplacement des éléments. Dans une démarche d'interrogation des limites, les réponses se recherchent aux échelles golbale et locale.

3) Mobilité en Île-de-France, Note de synthèse, juillet 2008, un scénario élaboré par des acteurs économiques d'Île-de-France (Les Travaux Publics, fédération Île-de-France; Experian; Midas; Medef, Île-de-France; Sanef). Quelle mobilité demain pour les personnes et les biens en Ile-de-France ?

Les enjeux pour les franciliens: renforcer l'attractivité de leur région par

le constat des lacunes de concordances entre besoins de mobilités et moyens existants,

la réinterprétation à l'optimisation des rapports des territoires de densité aux réseaux de mobilité,

la redéfinition des modes de financements afin de permettre les solutions.

Les objectifs:
économiques: renforcer attractivité économique et touristique (implantation d'entreprises dynamiques), renforcer compétitivité (efficacité de la mobilité, gestion des flux humains et de capitaux), rendre cohérent l’aménagement du territoire et les dessertes des nouveaux pôles économiques (restaurer l’accessibilité des emplois par les TC et maintenir la vitalité du commerce de centre ville).

sociaux: faciliter l’accès à l’emploi, assurer une plus grande cohérence territoriale, préserver le patrimoine historique, bâti, culturel ou naturel.

environnementaux: réduire les nuisances, préserver les ressources, la biodiversité.

de gouvernance: veiller à la cohérence des politiques publiques, repenser les modes de financement, assurer la représentation qui permet d'intégrer les préoccupations des acteurs dans les décisions relatives à la mobilité dans la région.

Le scénario:
Améliorer l'exploitation des infrastructures pour gagner en efficacité : développement des plans de déplacements des administrations et des entreprises (PDE), déploiement de mesures d’exploitation dynamique grâce aux nouvelles technologies, optimisation de la gestion du stationnement, expérimentation d’un péage urbain, restauration de la vitesse de la circulation – amélioration de la fluidité.

Diversifier l'offre de transport et inciter au report modal: développement des modes partagés et de l’intermodalité, modernisation de l’offre taxis, développement de l’intermodalité marchandises et adaptation des chaînes logistiques, développement des modes doux.

Développer la recherche et encourager le renouvellement du parc de véhicules.

Lancer le plus rapidement les infrastructures essentielles.

Agir sur l'aménagement du territoire: Il convient de concevoir conjointement le territoire et la mobilité qui va avec. La mobilité est le fruit des interactions entre système d’activités, système de localisation et système de transport. Viser une mobilité optimale des personnes et des biens dans la Région Ile-de-France nécessite donc, outre des mesures spécifiques aux transports, des actions dans le champ de l’aménagement et de l’urbanisme. Il s’agit de
mettre en cohérence le territoire que l’on construit et les systèmes de transport que l’on développe. Des actions peuvent être conduites dans le contexte d’urbanisations nouvelles comme dans le cadre d’opérations de renouvellement urbain.

Repenser la gouvernance des transports: création d’une Autorité Organisatrice de la Mobilité (AOM), création d’un Observatoire de la mobilité multimodale.

Présentation des acteurs, questions
Mairie de Massy: Stratégies d'interventions (transitions global/local)? Typologies de densifications (Logement, Productivité, Service), de mobilisations? A l'échelle de la gare, de la ville.
Conseil Régional d'Île-de-France: Massy dans Contrat de Projet Etat-Région? Quels sont les déterminants de la synergie d'optimisation des rapports du territoire à son système d'exploitation? Quelles sont les conditions pour la concrétiser? Quelles sont les nuisances associées à l'établissement de l'interconnexion TGV Ouest et Sud à Massy, comment les réduire?
Présentation des interventions

1 commentaire:

  1. Toutes ces pistes sont passionnantes et pertinentes, elles sont aussi difficiles à traiter.
    Où en es-tu de tes choix? Comment te situes-tu par rapport au projet de campus/cluster de Christian Blanc sur le plateau? Quel est le point de vue que tu choisis d'explorer?

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